Tout çà, Pour çà !

C'est à un bien navrant spectacle qu'il nous a été donné d'assister, ce 2 novembre, à l'Assemblée nationale.

Six heures de débats, pas une minute de moins, pour adopter le projet de budget 2010 des anciens combattants sans avoir obtenu la moindre concession supplémentaire du gouvernement !

Le ministère ayant jugé nécessaire de "graver dans le marbre" la revalorisation de deux points de la retraite du combattant et marqué sa volonté de faire un geste en portant l'allocation différentielle de solidarité de 750 à 800 euros, on attendait que le Parlement puisse jouer son rôle en apportant quelques améliorations significatives.

D'autant que le coût de cette dernière mesure se trouvait relativisé par la progression de l'allocation personnes âgées (APA), conduisant à une réduction équivalente de l'intervention de l'ONAC en matière de différentiel.

La commission de la défense avait donné le signal de l'espoir en adoptant à l'unanimité, deux amendements:

  • L'un, portant sur une application au 1er janvier de la revalorisation de la retraite, et non au 1er juillet.
  • L'autre portant sur un relèvement à 817 euros, le plafond de l'allocation différentielle de solidarité pour être au niveau du seuil de pauvreté européen.

Dix sept euros qui ont donné lieu à une affligeante discussion de marchands de tapis !

Arc-bouté sur ses positions, le secrétaire d'Etat, bien épaulé par le rapporteur de la commission des finances, J.F. Lamour, qui cette fois, ne s'est pas trompé de bouton, n'a pas lâché un seul euro de plus, en dépit de la perspective de constater des économies en fin de 2010 par le simple mécanisme de la loi biologique !

Comme un seul homme, la majorité présidentielle a suivi le gouvernement, certains députés "oubliant" même qu'ils avaient voté les amendements en commission…

Le principal motif de satisfaction de ce débat - car il y en a au moins un - tient dans le fait que jamais, sans doute jamais, le 19 mars n'aura autant été évoqué, sur autant de bancs, de gauche à droite de l'hémicycle !

Les réponses du secrétaire d'Etat, affirmant vouloir marcher dans les pas de ses deux prédécesseurs, demanderont à être confirmées par les faits.

"… je confirmerai aux Préfets la circulaire du 19 février 2009, leur indiquant qu'ils " peuvent " participer aux cérémonies du 19 mars, …en fonction du contexte local"

"Qu'ils doivent !" a lancé un élu.

Mais M. Falco n'a pas relevé.

Il faut au moins espérer que cette séance l'aura éclairé sur ce sujet sensible auquel la représentation nationale fait de plus en plus largement écho.

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